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"Lilibeth" n´a écouté que la voix de son cœur
Pour toute jeune fille de sang royal, le mariage n'est pas seulement un événement capital de la vie consacrant, avec un surcroît de solennité, un changement d'identité et le démarrage d'une existence nouvelle. C'est aussi un événement politique qui la dépasse totalement et, parfois, l'écrase.
Pour la princesse Elizabeth d'Angleterre, le mariage est "son" événement, et non celui de la diplomatie. Cette jeune fille de 21 ans a refusé d'être un pion sur l'échiquier des nations. Elle a choisi son fiancé. On ne le lui a pas désigné. Elle a agi selon les penchants de son cœur et non selon les penchants politiques de la Couronne.
Aussi, parmi les préparatifs de la cérémonie qui fait d'elle, aujourd'hui, l'épouse d’un officier de la marine de Sa Majesté britannique, la future reine d'Angleterre s'agite, interroge, commande, ordonne, tire les ficelles de cette fête vers laquelle tous les yeux du monde sont tournés.
C'est elle, en fait, et non point le protocole (qui se contente d'éclairer ses volontés déjà souveraines), qui a dressé la liste des invités et jusqu’au menu du breakfast, tout en continuant à enrichir sa collection de timbres, sa dernière passion, à monter à cheval, à danser, à essayer des robes et à répondre aux hommages du prince Philippe, son fiancé.
